LE NEANT
Le 26 juin à Lyon,je me levai en retard, à peu près comme tous les matins.
Je me douchai à l’eau froide et j’eus à peine le temps de m’habiller que le téléphone sonna .Au fait, je m’appelle Thomas Jules ,j’ai vingt-deux ans et un physique assez banal ,un mètre soixante-quinze approximativement et je suis brun.
Le téléphone se mit à sonner,c’était bien le moment !
Je ne daignai même pas décrocher ,je sautai dans ma voiture et me mis en route.
Je travaille comme journaliste pour La nouvelle Lyonnaise ,j’arrive, évidemment en retard ,et ,manque de chance je tombai sur le patron.
C’est un homme assez grand ,très fluet et ronchon.
« -Bonjour , monsieur Thomas,encore en retard !
Oui ,mais ça ne se reproduira plus.
Laissez-moi rire ,cela fait deux ans que vous me dites ça !
Oui,vous avez raison.
Allez, travaillez et que ça saute ! »
Je travaille dans un immeuble de quinze étages et mon fauteuil est à côté de la baie vitrée, ce qui me permet de regarder le ciel quand j’ai le cafard .Toute la matinée, j’entendis des craquements incessants ,au moment de me lever, la baie vitrée se cassa et je passai à travers .Par chance , je réussis à me rattraper à mon bureau et ,quand ,je me retournai, la baie vitrée était comme neuve ,comme si rien ne s’était passé . J’examinai la vitre : pas une fissure n’apparaissait .
Je me dirigeai vers les toilettes pour me rafraichir le visage et les idées par la même occasion .
J’entrai dans les toilettes et je commençai à me mettre de l’eau sur le visage .Quand je me relevai, les murs se rapprochaient de moi .Je sortis à toute vitesse et me mis dos à la porte. Une fois que mon cœur se calma ,je rouvris la porte des toilettes et, comme pour la vitre ,les murs étaient à nouveau à leur place .Après toutes ces émotions ,je demandai à mon patron de prendre ma journée .Il fit un vague hochement de tête .
Je pris ma voiture et rentrai chez moi .Une fois chez moi ,j’allai me coucher .Je montai dans mon lit et m’endormis sans peine .Quand je me réveillai ,je vis les carreaux de ma chambre tomber un par un ,tout était aspiré et une peur envahit mon esprit ,tout était confus .A ce moment là, une telle envie de partir me prit que je restait figé sur place .Tout ce que je pus faire, c’est observer cette chose sans fond qui gagnait du terrain , cette masse noire qui était si noire quelle émettait une lumière éblouissante .Cette chose n’arrêtait pas de bouger mais pourtant restait en plein milieu de la pièce .
Au bout de cinq minutes,tout s’arrêta ,je pris une douche avec méfiance et allai voir un psychiatre .Arrivai au cabinet ,il me prit tout de suite .Je m’installai dans le fauteuil et nous commençâmes à discuter
Bonjour ,monsieur...
Thomas Jules Thomas .
Jules Thomas d’accord .Pourquoi êtes-vous venu me voir ?
Depuis ce matin ,je vis un enfer. Je suis passé a travers une baie vitrée. Après , j’ai failli me faire écraser entre deux murs et,il y a à peine une demi-heure ,j’ai failli être emporté par le néant.
La baie vitré se situe-t-elle en hauteur ?
Oui, elle se situe au vingtième étage et le plus étrange ,c’est que une fois que j’ai réussi à me sauver, tout redevint normal .
Je vois sur votre dossier que vous avez peur du vide .
Oui.
Alors ,c’est juste votre imagination .
Je sortis du cabinet et pris ma voiture . Au bout de sept kilomètres ,le néant réapparut .
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