Je venais de me réveiller, le soleil était déjà bien haut dans le ciel et, comme tous les Samedis après-midi, je décidai d’aller m’entrainer un peu pour ma compétition de judo, qui avait lieu ce lendemain matin. Après m’être entrainée jusqu’à épuisement avec mon professeur de Judo, qui avait bien voulu venir avec moi au Dojo pour me renforcer physiquement, je pris la décision de rentrer pour me préparer pour cette fameuse compétition Internationale. Elle avait lieu à Harnes, près de Lille, une ville du Nord de la France. Le stresse commençait à montrer de plus en plus. J’avais été sélectionnée grâce à mes bons résultats de l’année passée.
Dans la voiture, le temps me paraissait interminable ! J’écoutais de la musique pour faire disparaître la peur qui m’envahissait, jusqu’à présent, cela fonctionnait plutôt bien. Arrivée à l’hôtel après cinq heures de route, je décidai d’aller prendre une douche avant de me mettre au lit. Le lendemain matin, il y avait un grand soleil, tout ce qu’il fallait pour avoir une forme d’enfer ! Je décidai de ne pas manger, j’avais beaucoup trop peur de ne pas être au poids. Mon père s’arrêta pour demander la route du Dojo, car celui-ci n’était pas indiqué :
Bonjour, excusez-moi de vous déranger mais pouvez-vous nous indiquer le chemin du Dojo de Harnes ?
Oui, certainement, tournez à gauche, puis à droite et pour finir de nouveau à gauche...
Merci et excusez-nous encore, de vous avoir dérangé.
Mais faites bien attention ! Ce dojo est maudit, il est condamné à être hanté par l’une des Judokate morte en ce lieu. Elle apparaît dans les moments les moins inattendus !
Mon père ferma la fenêtre et ne prit pas en compte ce que la dame venait de dire. Le Dojo était immense, il y avait huit surfaces de tapis. Le stress était beaucoup plus présent qu’avant. Un frisson de peur me prit soudainement lorsque je vis une photo d’une fille de mon âge. A cet instant, ce que nous avait dis la vieille dame, parcourut en un éclair mon esprit. Je commençait soudainement à me poser des centaines de questions.
L’heure des combats avait sonné ! Je montais sur le tapis avec une grande envie de gagner. La personne qui était en face de moi était grande, deux ou trois têtes de plus que moi. Elle me faisait peur. Je gagnai avec assez de facilité. Mais au moment du salut, une ombre blanche passa devant nous, des gens criaient, d’autres prenaient des photos. Cette ombre était de couleur claire, tel un ange, mais cette ombre avait un regard méchant presque féroce, tel un animal assoiffé de sang. Et tout à coup, elle disparut. Je regarde autour de moi car je n’arrivais pas à croire ce qu’il venait de se dérouler sous mes yeux et tout le monde dans la salle était normal, comme si rien ne s’était passé. Mon père n’arrêtait pas de me dire que cela était le fruit de mon imagination et que la peur avait pris sûrement le dessus, je me laissai convaincre sans dire un mot.
Après deux minutes d’attente, je remontai sur le tapis. Mon cœur battait vite, je ne peux expliquer pourquoi. Le combat dura quatre minutes. Il faut dire que mon adversaire n’était pas du genre à tomber facilement. Tout à coup, l’ombre réapparut, mon cœur ne battait plus, je n’avais plus du tout la maitrise de mon corps ! Je me jetai soudainement sur mon adversaire. J’avais comme une envie de me venger. Je ne contrôlais plus rien, l’ombre était toujours là, elle bougeait les mains et mes bras se mettaient à serrer mon adversaire. De plus, l’ombre rigolait ! Enfin, du moins, c’est ce que je crus entendre. Soudain, elle disparut une seconde fois et je repris totalement le contrôle de mon corps. Mon adversaire était allongé par terre. J’étais sur elle et mes mains étaient pleines de sang, positionnées au niveau de son cou. L’entraineur cria :
’’ - Elle est morte ! Elle l’a tuée ! Oh mon dieu protégez-nous de cette ombre ou de cette personne ! ’’
Mon père me prit dans ses bras en n’arrêtant pas de me répéter : ’’ C’est la peur ’’ .
Il avait beau me dire cela, je me prenais pour un monstre d’avoir retiré la vie à une personne.
Une semaine plus tard, j’étais chez moi et tout ce passait pour le mieux jusqu’à ce que j’apprenne qu’une autre fille avait été tuée dans le dojo. Avait-elle, elle aussi, vu une ombre mystérieuse ou avait-elle eu une angoisse énorme ?
Flora Coelho de Bessa
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