Collège Les Sablons

Dehors, dedans : l’abri, la cabane, l’habitat nomade

« Un abri pour un personnage minuscule »

Cette incitation est une sensibilisation et une formation à l’espace et à l’architecture. Deux classes de sixième du collège « Les sablons » de Buzançais, 6eB et 6eE ont travaillé sur l’abri, la cabane, l’habitat nomade. Le point de départ de ce travail est la structure végétale de Patrick Dougherty réalisée au domaine de Chaumont-sur-Loire et les structures d’urgence mises au point par Shigeru Ban à partir de matériaux de récupération. L’incitation a pris la forme d’un pliage devenant un repère pour les dimensions à respecter. Chaque élève a recherché de petits objets, matériaux afin de les assembler en vue de constituer l’abri pour le personnage minuscule. Les notions abordées sont la structure, l’espace, espace ouvert et espace fermé, espace extérieur et espace intérieur, l’échelle, la proportion et la lumière.
De l’abri à la cabane, « petite habitation grossière construite » (définition du dictionnaire) qui est édifiée avec des matériaux disponibles sur place, au sol, montée sur pilotis ou encore perchée dans les arbres. Elle n’est pas faite pour durer : c’est un refuge. Dans les contes, elle est cachée au fond des bois et pour Vitruve, architecte romain, elle est à l’origine de l’architecture.

Pleine lumière sur les objets de l’ombre

« Objets de convoitise »

Les élèves de trois classes de sixième du collège « Les Sablons » de Buzançais, 6eA, 6eC, 6eD, ont pu s’interroger sur la place de l’objet dans une réalisation plastique et en même temps porter un regard critique sur le banal et la consommation. La seconde partie du travail a été consacrée au mode de présentation des objets récupérés dans l’espace. Que choisir ? Comment mettre en valeur cette collection insolite ? La vitrine s’est imposée, une boîte, contenu et contenant avec des ouvertures pour passer de l’ombre à la lumière. Mais comment organiser la collection à l’intérieur ? Quels liens plastiques établir avec le spectateur ?
Entassés les uns sur les autres, oubliés, cabossés, rouillés, cassés, brisés, ou intacts, mais devenus inutiles, ces objets de tous les jours, objets de l’ombre, objets de rebut, peuvent être vus autrement. Ont-ils un intérêt ? Oui, il suffit de bien les observer, de les manipuler puis de rechercher les critères pour les trier, les classer et ces objets ordinaires peuvent revivre en tant que matériaux d’assemblage et changer de statut. C’est une référence directe aux cabinets de curiosités, les ancêtres du musée et les liens tissés avec l’art contemporain à travers les œuvres présentées au château d’Oiron et son cabinet de curiosités, qui ont été exploités.